"Joël Dicker, L’Énigme de la chambre 622," par Isabelle Regout
Mon premier Joël Dicker ! Je m’en fais une fête.
Dès l’entame du livre, il est difficile d’ignorer que Dicker est un écrivain suisse à succès, édité chez de Fallois.
Qu’à cela ne tienne, me voilà lancée en compagnie de Dicker et d’une certaine Scarlett Leonas sur les routes helvètes, passant de Genève à Verbier, de palaces étoilés en villas de rêves. Un meurtre non élucidé sert de fil conducteur. Tous les clichés s’alignent à la suite les uns des autres : si les hommes ne sont pas banquiers, ils travaillent dans l’hôtellerie de luxe, les femmes se contentent de parader dans les restaurants ou elles nagent dans des eaux « bleu turquoise ». Les mères sont ambitieuses pour leurs filles et le personnel écoute aux portes.
Dicker ne brille pas par son originalité ou son avant-gardisme ! Selon un modus operandi à la mode, le récit est éclaté entre divers lieux et plusieurs époques. Mais si on jongle avec facilité entre les personnages, les situations deviennent, au fil du récit, de plus en plus rocambolesques et tirées par les cheveux.
Joël Dicker connaît visiblement bien la musique. Le rythme est soutenu, le style fluide et léger, des indices sont distribués çà et là. Un lecteur un peu perspicace a les clés pour résoudre une partie de L’Énigme de la chambre 622. Beaucoup de circonvolutions qui se terminent par un happy end.
550 pages de lecture facile. Une bonne distraction pour un lecteur fatigué, du temps perdu pour les autres.
Mon premier Joël Dicker … et mon dernier.
Joël Dicker, L’Énigme de la chambre 622, Éditions de Fallois, mars 2020, 568 p.
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