"Beyrouth. Tes murs au bout des lèvres" de Maha Rabbath par Savina Gillès de Pélichy
"Beyrouth. Tes murs au bout des lèvres" de Maha Rabbath par Savina Gillès de Pélichy
"Beyrouth. Tes murs au bout des lèvres" de Maha Rabbath, éd. Persée, 54 p, 4,99 €
C'est par la magie de la toile du web que Maha Rabbath m'a contactée. Elle est psychologue clinicienne/psychothérapeute et a écrit un recueil de poèmes dont 15% de ses bénéfices seront versés aux artistes libanais victimes de l'explosion du 4 août 2020.
"Beyrouth. Une ville qui a fait couler beaucoup d’encre. Et de sang.
Beyrouth. Une ville qui ne laisse ni ses habitants ni ses visiteurs indifférents.
Beyrouth. Une ville où l’enfer côtoie le paradis.
Beyrouth. Une ville en éternelle reconstruction.
Beyrouth. Une ville meurtrie, humiliée, violée.
Beyrouth. Une ville où ses enfants grandissent dans un
dilemme permanent : partir ou rester.
Beyrouth. Une ville qui coule dans les veines de tous ses enfants.
Beyrouth. Une ville en éternelle ébullition, où l’adrénaline coule à flots,
oscillant entre euphorie et désespoir.
Beyrouth. Une ville d’un potentiel humain sans limites.
Beyrouth, une ville, théâtre de tous les conflits géopolitiques
dévastant la rage de vivre de tout un peuple.
Une ville-otage, un pays-otage, un peuple-otage.
Un pays construit de toutes pièces pour les intérêts régionaux.
Un peuple, qui s’épuise à survivre au lieu de vivre.
Un peuple qui se réveille et cherche son identité.
Une génération qui combat l’aliénation communautaire et confessionnelle.
Entre espoir et désespoir, Beyrouth est fatiguée d’être résiliente."
Prendre consience que la misère sévit non loin de nous, par la lecture de ses poèmes, c'est aussi aider à soutenir les victimes des explosions et de la crise économique. La paix commence d'abord chez soi, à l'intérieur de nos maisons et dans notre coeur.